Le stress s'emparait du corps de la jeune femme, elle le sentait au plus profond de ses entrailles et n'avait qu'une envie : prendre une douche glaciale. Mais après tout le temps qu'elle venait de passer à lisser ses cheveux et à se maquiller, il valait mieux éviter.

Après plus de trois heures passées devant sa garde robe, elle avait enfin opté pour une tenue. Une robe bustier noire s'arrêtant bien au dessus du genoux, une ceinture brune, gilet assorti, talons également et la touche finale, le collier de sa grand-mère. Non pas que ce bijou avait une quelconque valeur sentimentale, mais c'était la seule chose qui lui restait de madame Blake. C'était aussi une sorte de porte bonheur pour la jeune femme, alors autant le porter aujourd'hui.


Haley attendait déjà depuis un petit temps devant l'entrée, ne cessant de gesticuler tout en remettant ses cheveux à chaque coup de vent, autant dire assez souvent. Elle avait cette manie depuis sa plus tendre enfance, pour les rendez-vous importants, il fallait absolument qu'elle soit longuement en avance. Une façon de se rassurer surement, pourtant cela générait souvent le contraire.

Surtout ce soir, elle ne savait pas du tout à quoi s'attendre et ça la rendait nerveuse. Elle avait été comme ça auparavant, chaque fois qu'un garçon l'emmenait quelque part.

Haley se rappelait de sa première sortie, c'était pour le bal du lycée, elle avait accumulé de nombreux petits boulots par-ci, par-là pour pouvoir se payer la robe de ses rêves. Cette soirée avait été un réel conte de fées, le genre de chose qu'on ne voit que dans les films et qui quand ils nous arrivent, nous émerveillent.

Elle espérait que la soirée qu'elle allait passer avec Andrew serait de ce type là.

Sérieux mec, c'est quoi cette idée tordue ? Non, mais sincèrement, quelle idée il avait eu là ? Donner un rendez-vous à une fille qu'il avait vu quelques fois et à qui il venait à peine d'adresser la parole ? Non, mais c'était comme ce truc débile qu'il venait de faire ? Et attends, tu connais pas la meilleure en plus ? Non, hein, vicieux lecteur, et tu veux savoir ce que c'est, cette foutue chose dont tu ne connais pas encore le secret ?

Et bien, la jeune femme était diplômée d'une école de médecine ! Non, mais sérieux Andrew, tu dérailles là, tu donnes rendez-vous à une presque inconnue et en plus, tu donnes rendez-vous à l'allégorie parfaite de ta phobie la plus terrible ? Tu flippes rien qu'en parlant anglais avec un docteur, imagines qu'elle te parle des cas déjà rencontrés ? Tu sais les trucs dégueulasses du genre "j'ai déjà vu un homme avec un testicule plus gros que l'orteil gauche" ou encore "une femme vomissait par son vagin", non mais sérieux quoi, ce bon vieux 'Drew dérapait complètement.

Alors qu'il marchait actuellement vers le marché, il était en pleine discussion avec plus profond intérieur, oui plus encore que le Colomb, il parlait avec son fort intérieur, sa forteresse inviolable, sa conscience, le seul être à part ses membres qui contrôlait ces réactions. Il déparait complètement, vous imaginez, c'était comme si une femme qui détestait les araignées décidait de sortir avec SpiderMan quoi, c'était ni plus ni moins qu'une atroce peur, une affreuse phobie. Il n'avait même pas eu le temps de se préparer convenablement, le seul acte de bravoure qu'il eut le temps de faire, c'était de coiffer ses cheveux, se changer et laisser son arme chez lui (enfin, il avait enfilé un Glock sous la ceinture). Il n'aimait pas cette idée, d'être presque nu d'un point de vue sécuritaire, mais après tout, il avait terminé le service. Il la vit, elle était là, à quelques pas.

-Vous êtes radieuse, jeune femme !

Haley ne savait pas du tout à quoi s'attendre, elle ne savait même pas s'il viendrait. Andrew s'était peut-être senti obligé de lui proposer un rendez vous à cause de ce "Ça vous donnera une raison de revenir me voir". Pourtant elle le jurerait devant n'importe qui : cette phrase n'était pas une demande de rencart ! Elle avait sorti ça sans même y réfléchir.

Le destin ? Allez savoir ! Ce bon vieux destin n'avait qu'une seule chose de bien jusqu'ici dans l'existence de la jeune femme : l’amener à Terra Nova. Avait-il décidé de mettre son grain de sel dans ses amours maintenant ?

Haley observait le ciel, les étoiles, la lune,...Toutes ces choses dont elle ne se souvenait quasiment pas avant d'arriver dans la colonie. La plupart de ces merveilles,tout comme les arbres, les animaux, c'était dans les livres qu'elles les avait d'abord rencontré.

Haley était perdue dans ses pensées lorsqu'elle reconnue cette voix masculine si sensuelle, qui s’avérait n'être autre que celle de Westerfield.

"Merci jeune homme !"

Elle sourit tout en se rapprochant de lui. Elle fût heureuse de voir qu'elle n'était pas la seule à être nerveuse. Il avait l'air tout aussi stressé qu'elle, même un peu plus. Cela n'enlevait rien à son charme. La jeune femme le détailla pendant quelques secondes, il s'était changé, coiffé et n'avait pas d'arme avec lui. Étonnant pour un soldat !

"Auriez-vous même laissé votre arme chez vous en mon honneur ?"

Elle rit doucement, profitant de l'instant où rien n'était encore décidé, où tout pouvait arriver. L'air se refroidissait doucement, la nuit était tombé depuis quelques heures déjà et le simple gilet que portait Haley commençait à ne plus suffire. Elle tenta de retenir ses frissons.

"Je suis pressée de savoir où vous vouliez m'emmener soldat."

A vrai dire, elle ne s'était pas posé cette question avant les secondes précédentes mais d'un seul coup ça lui était venu en tête. Qu'aillaient-ils faire ?

En son honneur ? N'allait maintenant pas dire que c'était le stéréotype du docteur qui n'aimait pas les armes ? C'était pas une psy pourtant, hein ? Ouais, vous savez ce que c'est, non ? Dans les séries télévisées, dans les films, même dans les livres et surtout la réalité à vraiment dire, les psy pensaient toujours que les armes étaient des créatures endiablées, mais elles étaient pourtant les meilleures amies de l'Homme. Après tout, les autres Hommes étaient les véritables dangereux, ouais, ce n'était pas les armes les vrais soucis, c'était les Hommes qui avaient ces armes entre les mains, c'était eux qui pouvaient tuer avec les armes, elles n'étaient que des moyens d'arriver à un but surpuissant, celui de donner la mort à un être que l'on aimait ou que l'on haïssait ou alors, simplement par dépis ou comme en Somalie, sur ordre. On donnait la mort sur simples commandements, c'était des mots, des bouts de papiers qui filaient les uns après les autres, des centaines de planches de bois offraient un dernier sanctuaire à des âmes perdues, aux corps sacrifiés pour une guerre dans les arcanes de la politique internationale.

Andrew savait ce qu'était la politique internationale, il avait longtemps donné du gratte-papier à l'armée, après avoir été décoré de la Silver Star, il avait pris un peu de repos à l'Etat-Major en attendant sa démobilisation, et c'était lui qui avait traité des ordres, il avait eu entre les mains les dossiers les plus brûlants d'Oncle Sam, et jamais, jamais il n'en avait divulgué un traitre mot. Aujourd'hui, l'honneur, il ne connaissait plus, on lui demandait de veiller sur des civils , alors il le faisait, son arme avec seule compagnie. C'était comme ça, mais il était prêt à changer, il était presque prêt à entamer une relation avec elle, il voulait bien faire le sacrifice de laisser tomber son arme pour ce visage somptueux, souriant, pour elle, il la jetterait au fond d'un caniveau à la con., bon, il priait pour qu'elle ne lui demande pas, parce que c'était important, et il aimait la polir en regardant le camp s'endormir alors qu'il prenait son service quelques heures après.

Garraty attrapa une cigarette et l'alluma, il s'en foutait qu'on lui gueule dessus ce soir, il était enfin en paix, et ça faisait du bien d'avoir retrouvé une certaine paix intérieure, d'être enfin en accord avec son esprit. Sur Terra-Nova, les lieux étaient un peu clos, mais il avait quelque chose qu'elle ne verrait pas de sitôt.

-Oh, tu sais, j'ai des talents cachés dit-il en soulevant légèrement son t-shirt et en dévoilant la poignée de son Glock 9mm noir, et il la fixa avec un sourire sincère.

-Viens, c'est un secret. Si je veux te tuer, il faut pas qu'on sache où je te mène, noble pèlerin du Seigneur des Anneaux.

Hors des frontières de la Colonie, les terres luxuriantes étaient somptueuses, ces couleurs fraiches, la brise et le cri de dinosaures, tout était parfait, tout était calme et il allait lui offrir le plus beau spectacle qu'elle eut vu de toute son existence, seuls les soldats étaient en périmètre autorisé...

C'était fascinant cette façon qu'il avait de la regarder, de lui parler. Haley était complètement et irrévocablement sous son charme. Il était rare qu'elle trouve un homme beau, ou séduisant la plupart du temps elle n'y faisait même pas attention.

Elle avait souvent eu pour habitude de se faire draguer en premier, elle laissait alors les choses venir et mener là où elle devait mener. Mais elle n'avait jamais ressentie une attirance foudroyante comme ici.

"Viens, c'est un secret. Si je veux te tuer, il faut pas qu'on sache où je te mène, noble pèlerin du Seigneur des Anneaux."

Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire. "Femme qui rit à moitié dans son lit." Elle garderait cette pensée personnelle pour elle-même.

La jeune femme se rapprocha du jeune et pour lui murmurer à l'oreille.

"Oups pardon, c'est vrai je dois rester discrète !"

Un mélange d'excitation et de stress se mêlait dans sa tête. Haley avait déjà quitter les frontières deux fois. Et oui, elle avait eu cette chance. Elle s'en souviendrait toujours, la première fois c'était lors d'une journée d'été, une équipe de scientifiques étaient partie faire des recherches et Haley avait eu la chance d'y participer. C'était à peine quelques mois après son arrivée et elle avait été émerveillée de la faune et la flore.

La seconde fois s'était déroulée pendant une mission, un groupe de soldat étaient partie à la recherches de leurs collègues dont ils n'avaient pas eu de nouvelles depuis plusieurs heures. Haley en tant que médecin avait pris la décision de les accompagner au cas où il y aurait eu des blessés.

La jolie brune connaissait parfaitement les dangers qu'il y avait là-bas. Et encore, il y avait un tas de zones complètement interdites où peu de gens avaient mis les pieds. Elle avait toujours rêver de faire un tour par là-bas.

"Et mince je crois avoir une idée d'où tu m’emmènes et j'ai même pas de quoi prendre une photo !"

Elle lui tira la langue, avant de faire une révérence qui incitait Andrew à lui montrer le chemin.

C'était fou, complètement fou. Le mec qui n'avait jamais eu aucune relation digne de ce nom était entrain de tomber sous le charme dingue de la jeune femme. Il aimait tout en elle, jusqu'à cette odeur, ce parfum corporel enivrant. Il était complètement raide, il était franchement, absolument, merveilleusement attiré. Il ressentait ça jusqu'au plus profond de son âme. Il n'avait jamais vécu ça, il ne savait même pas ce que voulait dire le mot "sentiments amoureux", du moins jusqu'à ce que son regard se pose sur la femme et ses cheveux d'un noir perçant, ses yeux d'un bleu électrique. Non, c'était certain, il commençait à déraper, le type qui avait eu pour seule relation, un silence morbide avec son flingue était entrain de succomber, de mourir d'attirance.

On lui avait dit que c'était quelque chose de bizarre, lorsqu'il avait lu de la vielle littérature française, ce type là, au nom bien trop israélite, Marc... Levy, c'est ça ? Il se disait que ce mec était fou, ces bouquins viraient toujours à l'histoire amoureuse à deux francs six-sous, le truc vraiment dégueulasse et qui donnait des leçons de moral. Aujourd'hui, il le comprenait déjà mieux même si il considérait toujours cet auteur comme particulièrement néfaste, totalement stupide et n'employant pas plus de six mots de vocabulaire. Le style de Marc était à la littérature ce qu'Adolf Hitler était à la tolérance et au respect des droits de l'Homme. A vraiment dire, rien du tout, une merde, posée ici. Andrew adorait vraiment cette fille, il se sentait digne d'être lui même, il n'était pas obligé de se calmer, il pouvait vivre en étant lui même, et ici, c'était vraiment pas donné à tout le monde, il fallait faire semblant d'être sociable et tout, ce bla bla affreux, cette connerie ultime.

-Je te mène par delà les plaines de la Terre du Milieu, là où Sauron est maitre !

Il était un fanatique des films du XXI siècle, il avait vu tous les "DVD" de ces films magnifiques, un DVD, au début, il avait trouvé ça vraiment spécial, c'était un gros truc circulaire, c'était vraiment gros et affreux. Cependant, il avait tenté de se procurer les livres de Tolkien et il avait réussi, il avait lu les trois tomes avec hâte. Il adorait réellement. Il lui fit un sourire et se retint de lui sauter dessus pour l'embrasser.
Ils arrivèrent dans un lieu somptueux, des cascades qui se jetaient dans un ruisseau somptueux, des rochers immergés, des oiseaux qui poussaient des petits cris, et un soleil couchant qui rayonnait encore légèrement derrière les montagnes, c'était beau, grandiose.

-Nous y sommes, ma chère amie. C'est beau, hein ? Mais beaucoup moins que toi, parce que t'es somptueuse !

Le chemin avait été assez long, mais la jeune femme n'allait pas le regretter. Elle sortie du véhicule le plus gracieusement qu'elle pouvait, se laissant guider par le jeune soldat jusqu'à l'endroit paradisiaque qu'il voulait lui faire découvrir. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle réalisa ce qu'elle avait devant les yeux. Aucun paysage qu'elle avait vu jusqu'ici n'était aussi merveilleux que celui-là.

Il y a des jours où tout vous réussit, Haley avait l'impression qu'aujourd'hui était l'un de ceux là. Elle n'avait pas eu de rendez-vous depuis des années, et là d'un coup elle en avait un et en plus, elle était complètement sous son charme.


"Nous y sommes, ma chère amie. C'est beau, hein ? Mais beaucoup moins que toi, parce que t'es somptueuse !"

Un sourire de débile profonde se dessina sur son visage, et il n'était pas près de partir s'il continuait ainsi. Andrew était le genre de type qu'elle avait recherché toute sa vie, beau, intelligent, marrant, et avec de bonnes manières ! En 2149 cela se faisait plutôt rare.

Haley observait le jeune homme, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire. Ses yeux brillaient de bonheur, elle n'en connaissait pas vraiment la raison, mais la joie l'avait envahit depuis un bout de temps. Depuis qu'il était venu la chercher en fait.

Un cri d'oiseau surprit la jeune femme, encore en pleine admiration d'Andrew. Elle ne put s'empêcher de sursauter et de s'accrocher au bras du beau brun. Levant la tête, elle fût saisit en voyant qu'elle n'était plus qu'à quelques centimètres de la sienne.

Elle n'avait qu'une envie, poser ses lèvres délicates sur les siennes. Mais au lieu de ça elle resta scotché à cette position sans oser bouger le moindre orteil. Son coeur lui disait de l'embrasser sauvagement, tandis que sa tête l'incitait à reculer d'un pas.

Arrêtant de réfléchir pendant quelques secondes, elle rapprocha encore un peu plus son visage du sien, jusqu'au moment où leurs bouches entrèrent en contact. Fermant les yeux, elle laissa sa langue jouer avec celle d'Andrew, avant d'arrêter brusquement.

"Je suis vraiment désolée"

Haley sentait le sang monter dans ses joues, elle ne savait plus où se mettre. Pourtant il avait l'air d'avoir apprécier...

Ca devenait de plus en plus chaud entre les deux individus. Les deux jeunes Humains avaient quelque chose en commun, ils avaient quelque chose à partager, ça se voyait, je crois, en tant que l'un des deux narrateurs de cette fabuleuse histoire, je peux dire qu'ils ont la vie à partager. C'est vrai, non ? Ils avaient l'air très complices, tous deux avaient l'air d'adolescents en pleine fleur de l'âge, ils étaient des jeunes en pleine forme, plein de fougue et d'idoties qu'une vie avait déjà râflée, qu'une inconsciente guerre avait explosé. Ouais, avant la guerre 'Drew aurait voulu vivre normalement, être heureux, mais aujourd'hui, la guerre avait effacé tout le bonheur, toute la distinction possible et inimaginable pour un homme se voyait complètement défoncé par la misère, les horreurs que l'on pouvait y voir aussi.

Le sang avait une couleur pourpre, Andrew se souvenait parfaitement de ce qui avait coulé profondément des plaies des soldats qu'il avait abattu. Aujourd'hui, il était heureux, heureux d'avoir de nouveau une vie "normale" (autant que peut l'être la vie d'un type vivant 85 millions d'années avant son ère). Il entretenait une relation de séduction avec une jeune femme. Justement voilà que cette dernière l'attirait dans un petit coin, au bas des cascades. Andrew sentait monter l'excitation en lui, il était de nouveau un homme, c'était l'impression qu'il avait, du moins.

Cette impression d'être quelqu'un d'important, de quelqu'un qui se sentait aimer, l'amour faisait pousser des ailes, c'était véridique. Il aimait l'amour avec elle, il était tellement attiré qu'on aurait pu irrémédiablement penser à un coup de foudre. Il l'aimait véritablement à y réfléchir. Il se laissa guider, guider par la jeune femme, ses épaules nues lui donnait une envie irrésistible de lui sauter dessus. Il se laissa faire, l'embrassant rapidement, sauvagement, il passa une délicate main sur sa nuque, descendant légèrement sur son dos, puis, il arriva jusqu'à la naissance de ses fesses. [/color]

Tout ça était beaucoup trop étrange pour qu'elle se mette à réfléchir. Il y avait bien plus qu'une attraction entre les deux personnes. Ce que ressentait Haley dépassait tout ce qu'elle avait pu ressentir jusqu'ici.

Haley était depuis bien longtemps effrayée par les hommes, elle avait vécu trop de choses pour encore croire à l'amour. Et pourtant ce soir, c'était comme si son esprit c'était complètement fermé à toute pensée de la sorte. Plus aucun souvenir ne venait ternir le bonheur qu'elle était en train de vivre.

Andrew vint coller à nouveau ses lèvres contre les siennes, cette fois-ci au lieu de mener la danse, elle se laissa complètement guider. Elle se laissait tellement faire que les choses commençaient à aller plus loin. Il fit glisser ses mains le long de son dos jusqu'à ses fesses, pendant qu'elle prenait sa nuque, une main sur son torse.

Le baiser se faisait de plus en plus sauvage, leurs langues dansaient une valse endiablée. Les mains d'Haley caressaient délicatement le dos d'Andrew resserrant sa poitrine contre son torse pendant ses lèvres descendaient sur son cou.

"Viens "

La jeune femme lui prit la main et l'entraîna vers le bas des cascades. Le paysage était aussi somptueux que vu d'en haut. L'eau translucide reflétait le couché du soleil.

Un sourire en coin, Haley retira son gilet, le jetant quelques mètres plus loin. Ses cheveux brun tombait maintenant sur ses épaules nues, fixant Andrew, elle le tira vers elle l'embrassant plus fougueusement que jamais.

Ca devenait de plus en plus chaud entre les deux individus. Les deux jeunes Humains avaient quelque chose en commun, ils avaient quelque chose à partager, ça se voyait, je crois, en tant que l'un des deux narrateurs de cette fabuleuse histoire, je peux dire qu'ils ont la vie à partager. C'est vrai, non ? Ils avaient l'air très complices, tous deux avaient l'air d'adolescents en pleine fleur de l'âge, ils étaient des jeunes en pleine forme, plein de fougue et d'idoties qu'une vie avait déjà râflée, qu'une inconsciente guerre avait explosé. Ouais, avant la guerre 'Drew aurait voulu vivre normalement, être heureux, mais aujourd'hui, la guerre avait effacé tout le bonheur, toute la distinction possible et inimaginable pour un homme se voyait complètement défoncé par la misère, les horreurs que l'on pouvait y voir aussi.

Le sang avait une couleur pourpre, Andrew se souvenait parfaitement de ce qui avait coulé profondément des plaies des soldats qu'il avait abattu. Aujourd'hui, il était heureux, heureux d'avoir de nouveau une vie "normale" (autant que peut l'être la vie d'un type vivant 85 millions d'années avant son ère). Il entretenait une relation de séduction avec une jeune femme. Justement voilà que cette dernière l'attirait dans un petit coin, au bas des cascades. Andrew sentait monter l'excitation en lui, il était de nouveau un homme, c'était l'impression qu'il avait, du moins.

Cette impression d'être quelqu'un d'important, de quelqu'un qui se sentait aimer, l'amour faisait pousser des ailes, c'était véridique. Il aimait l'amour avec elle, il était tellement attiré qu'on aurait pu irrémédiablement penser à un coup de foudre. Il l'aimait véritablement à y réfléchir. Il se laissa guider, guider par la jeune femme, ses épaules nues lui donnait une envie irrésistible de lui sauter dessus. Il se laissa faire, l'embrassant rapidement, sauvagement, il passa une délicate main sur sa nuque, descendant légèrement sur son dos, puis, il arriva jusqu'à la naissance de ses fesses. [/color]

Haley n'arrivait pas à croire que dans un lieu aussi calme que celui-là se trouvait des bêtes féroces. Elle en avait croisé quelques unes depuis son arrivée à Terra Nova, notamment lors des premières attaques aux camps, mais également lors de sa mission sauvetage.

La jeune femme n'avait pas pour habitude de garder son sang froid dans ce genre de situation. La vision d'une araignée pouvait lui provoquer une crise d'hystérie incontrôlable.

Malgré tout, elle avait remarqué que depuis qu'elle faisait partie de la colonie, elle commençait à apprécier les insectes, peut-être à force de vivre avec.

Et puis il y avait des choses bien plus dégoutantes qu'une chenille géante à Terra Nova. Elle avait du retirer des verres solitaires, nettoyer des piqures pleines de pu, opérer une main quasiment broyer. Après cela même une mygale n'a pas de quoi vous terroriser.


La soirée s'annonçait plus que parfaite, Andrew lui procurait déjà de nombreux frissons. De plus, faire l'amour au bord de l'eau constituait l'un de ses fantasmes.

Haley commença à déboutonner la chemise du jeune homme, bouton par bouton tout en laissant des baisers un peu partout sur son torse. Elle la lui retira et la laissa tomber à terre. Retournant sur ses lèvres, elle l'embrassa sensuellement faisant glisser ses mains vers sa ceinture, elle en profita pour caresser son membre déjà tendu.

Un petit sourire aux lèvres, elle s'affaira à lui enlever sa ceinture et ensuite elle descendit sa braguette. Glissant délicatement une main dans son caleçon pendant que sa langue jouait sur son lobe d'oreille.

Comment on faisait déjà ? Comment on devait séduire ? Il n'avait plus fait cela depuis très longtemps, bien avant la guerre d'ailleurs, il n'avait plus du tout l'habitude des relations à deux sexes, pour lui, les dernières relations humaines qu'il avait entretenu avaient souvent été des conflits, parce qu'il ne supportait plus les autres, ou très peu. Peu comme "va te faire foutre" dés que quelqu'un osait l'ouvrir, il n'aimait pas particulièrement les Humains, trop méchants et de bien moindre conseil dés qu'ils ne voyaient pas d'intérêt particulier à telle ou telle décision. Aujourd'hui, c'était en passe de changer, il avait l'air complètement différent avec cette jeune femme.

Il lui suffisait d'être lui-même sans chercher à se réfugier, tel un roumain derrière une carapace affreuse, il pouvait enfin reprendre son ancien caractère, se débrider (il aurait du donner le remède aux chinois d'ailleurs), il avait de nouveau un sourire béat aux lèvres, et une envie folle de la jeune femme qui se dressait devant lui. Malgré la complexité de l'être humain, tout lui semblait si facile, l'amour simplifiait les choses. Il sentait s'opérer un changement en son être le plus profond, par delà les intestins, le foie et toute son anatomie dévoilée au grand public, il grandissait chaque jour. Il devenait de plus en plus... Humain . Il ne l'avait jamais vraiment été. Haïssant ses parents, dés l'âge de seize ans, il avait sauté dans l'armée, et n'avait jamais quitté les rangs. Il avait trouvé là bas, ce qu'il n'avait jamais eu chez lui, une discipline de fer, des ordres et l'impression d'être membre d'une véritable famille. Il faisait partie intégrante d'une corporation militariste, un peu comme un membre des FARCS, il bénéficiait d'un entrainement intensif, aux limites de l'Humanité.

Aujourd'hui, il retrouvait cette jeunesse, cette force absolue de la vie. La jeune femme était entrain de le dénuder, peu à peu, alors qu'il lui caressait les épaules déjà nues, qu'il passait sa langue sur son cou, puis, il remontait jusqu'à la bouche, faisant tournoyer sa langue dans une valse endiablée. Il entreprit également de dégrafer le soutien-gorge de la jeune femme, libérant ainsi sa poitrine. Il passa délicatement ses mains dessus, son membre tendu semblait devenir prisonnier d'une armature de toile. Il descendit avec sa langue jusqu'à sa poitrine, délicatement, il embrassa ces derniers d'une langue chaude, complètement abrutie par le désir qui rongeait son maitre.

C'était au delà de tout ce qu'elle avait pensé, jamais elle n'aurait cru rencontrer quelqu'un à Terra Nova. Ou même autre part, depuis plusieurs années, elle s'était faite à l'idée de rester seule pour toujours. C'était même surement mieux ainsi, pas de déception, pas d'attente. Il valait mieux ne faire confiance qu'à soit même. C'était sa devise depuis longtemps.

Mais ce soir, elle avait l'impression que tout changeait, c'était comme si elle avait attérit dans une dimension. Elle était devenue une autre Haley Blake. Une jeune femme qu'elle ne reconnaissait déjà plus, tombant amoureuse si facilement.

Andrew n'avait pas eu besoin de beaucoup pour qu'elle tombe sous son charme, à croire que son pouvoir d'attraction était bien trop fort pour que la jolie brune daigne résister.
Au contraire, c'était même elle qui était en train de le déshabiller.

Son cerveau ne répondait plus, il n'y avait que son instinct qui était aux commandes et tant mieux ! Ça n'était pas dans une situation comme celle-là qu'il fallait se mettre à réfléchir. Non, il valait mieux laisser couler, laisser ses mains et ses lèvres glisser là où elles désiraient aller.

Pour la première fois depuis longtemps, Haley s'était persuader de se laisser aller, de ne pas se mettre de barrières comme elle le faisait d'habitude. La jeune femme avait la fâcheuse tendance de ne jamais se faire confiance, de ne rien aimer en elle. Mais aujourd'hui, cela lui importait peu ce qu'elle était, elle savait qu'il ne la jugerait pas.

Après si peu de temps passé ensemble, elle lui avait déjà accordé quelque chose qu'elle avait décidé de ne plus jamais accorder à personne : sa confiance.


L'observant souriante, elle réalisa qu'il était probablement le seul avec qui elle voulait faire l'amour. C'était comme ci, toutes les autres fois étaient des erreurs, comme ci il était le seul à qui elle avait toujours voulue se donner.

Frissonnant à chacun de ses baisers, la jeune femme avait de plus en plus de mal à contenir son désir. Elle cola sa poitrine nue contre son torse bouillonnant. Elle n'avait jamais ressentie ces sensations auparavant, et à présent, elle ne voulait plus jamais s'en passer.

Haley ôta entièrement sa robe, il ne lui restait plus qu'une petite culotte noire en dentelle. Elle embrassa fougueusement Andrew, puis fit glisser son caleçon d'une main assurée. Il était maintenant complètement nue et Haley ne se gênait pas pour observer son corps d’Apollon.

Ah. La vie était pleine de surprises affolantes mais parfois, ce bon vieux bout de quelque chose réservait de bonnes, voire de merveilleuses surprises. Pour une fois dans sa vie, une bonne nouvelle, ça changeait profondément des merdes qu'il avait eu à vivre, ça changeait de l'horreur et du désespoir. La pire qu'il eut un jour à faire, ce fut peut-être d'annoncer à la mère de Dough, un très bon ami, que son fils venait de se faire tuer lors d'une embuscade. Andrew en était sorti victorieux, et c'était pour cette raison, et cette raison seulement qu'il avait eu la Siver Star. Égoïstement, le destin avait décidé que lui, il allait survivre aux éclats d'une vie gâchée par le remord, il devrait témoigner de ce qu'il avait vécu, il devait entretenir le devoir de Mémoire, pour ne pas qu'on oublie les millions d'âmes que l'on conjugue au passé. L'autel sacrificiel de la violence saignait encore en son cœur, il ne pourrait jamais oublier, ni pardonner aux deux gouvernements, il vivait avec, et il tentait de faire avec ce qu'il avait. Le suicide, il y avait songé, mais il avait inévitablement détourné le sujet, la question était restée sans autre réponse qu'une terrible phrase, qui tournait encore et encore dans sa tête "je ne dois pas mourir pour les autres". Certes, il avait eu le sens du Devoir, mais il ne mourrait pas pour faire plaisir à la plèbe et au bon vouloir de communautés dérangées. Il ne ferait pas ce plaisir aux médecins, pour qu'ils puissent étudier son cas comme de probables extra-terrestes observaient l'Humanité dans une goutte d'eau.

'Drew croyait profondément à la chance, il avait de la chance, il avait le moyen de tout faire pour oublier ce qui s'était passé avant. Terra Nova était le moyen peu catholique de racheter ses pêchés. Ce projet, c'était le Graal de la survie, si on le trouvait, on s'assurait d'être gratifié, bon, le Graal avait peut-être d'autres valeurs mais on s'en cogne, ce qui compte dans ce paragraphe, c'est de se rendre compte à quel point Garraty adore sa chance personnelle. Le jeune homme avait déposé son arme au côté des amas de vêtements qui se formait déjà sur les pierres aux inscriptions folles. Andrew était en pleine ébullition, son membre coulait, se tendait à plus être possible. Il l'embrassa tendrement, langoureusement, elle ne portait plus qu'une petite culotte qu'il enleva tout en l'embrassant délicatement.
Il caressa son mont de Vénus avec une main de maitre, c'était tellement génial, elle était somptueuse, il glissa un doigt en elle, l'embrassant avec passion, il l'aimait, il en était plus que convaincu.

L'amour. C'était quoi au juste ? Haley n'en connaissait pas grand chose, juste ce qu'elle en avait entendue ou vu. Elle ne l'avait jamais connu, ça elle en était certaine. Même en ayant eu une longue relation avec un homme, jamais elle n'avait eu cette sensation foudroyante dans le cœur et dans l'estomac. Cette même sensation qu'elle avait envers Andrew. Haley l'avait rencontré depuis si peu de temps, et pourtant elle en était sûre, elle l'aimait. Elle lui délivrait son cœur et son corps inconditionnellement. Elle n'attendrait qu'une chose en retour, son amour.

Durant sa carrière de médecin en 2149, beaucoup de ses patients lui avaient racontés leurs vies de couples pour se soulager. Haley avait entendue des histoires magnifiques mais aussi des histoires tragiques. La jeune femme à cette époque se disait qu'il valait mieux ne jamais connaître l'amour pour ne pas souffrir. Pourtant, elle était prête à revivre cette journée sans cesse même si à chaque lendemain Andrew devait la laisser tomber.

Le jeune homme jouait merveilleusement bien de ses doigts de fées. Haley s'agrippait à lui tentant de retenir ses cris. Elle n'avait jamais eu d'envie bestiale comme celle-là. Elle laissa faire le jeune homme quelques secondes, avant d'elle aussi l'accompagner en prenant son membre délicatement en main. Elle fît des mouvements de va et vient tout en l'embrassant passionnément.

La jolie brune était sans cesse parcourue de spasme de plaisir, elle ne pu s'empêcher de murmurer le prénom d'Andrew dans un gémissement. Elle stoppa soudainement les mouvements, obligeant ensuite le jeune homme à la suivre un peu plus dans l'eau agitée de la cascade. Haley s'agenouilla, posant ses genoux sur un gros rocher stable, approchant un peu plus ses lèvres de son membre tendu maintenant à son maximum.