On ne commence plus les histoires par un « il était une fois… ». Natalya était consciente qu’on ne pouvait plus espérer une histoire d’amour ou n’importe quelle forme de ces belles histoires. Son frère l’avait compris bien avant elle. La jeune femme avait rêvé d’un seul homme. Un seul homme. Elle était tombée sous son charme. Le problème. Il était marié. La jeune femme avait refoulé ses sentiments et veillé un peu sur lui. Comment elle a fait pour lui résister ? Garder une certaine distance. Enfin, c’était de l’histoire ancienne. Il fallait le dire. Il avait disparu et elle concurrençait contre une sainte. Elle n’avait aucune chance. La jeune femme avait gradé au fil des années à diriger le service des premiers secours. La jeune femme ne s’était pas laissée faire et elle avait beaucoup travaillé pour en arriver là. C’était l’essentiel. Le temps s’était échappé entre ses doigts. C’était à ce quoi la jeune femme pensait. Natalya se trouvait dans le véhicule en mission, avec un acolyte vraiment stupide. C’était plus comme avant. La jeune femme sortit de ses songes au moment où son collègue arriva en courant pourchasser par un raptor ! C’était vraiment une saloperie. Elle sortit du véhicule pour tirer sur le dinosaure. Son collègue partit avec la voiture pour la laisser en rade. Cela s’était tellement passé rapidement qu’elle n’avait rien vu venir. Des centaines d’insultes par millier vinrent se mêler à la vie de la forêt. La jeune femme cria, mais rien à faire. Le véhicule disparaissait à l’horizon. Elle ne pouvait pas rester là. C’était complètement suicidaire. Elle voyait des ombres bougeaient ! Elle prit la fuite. Ses pieds avançaient. L’instinct de survie la poussa hors de ses limites.

Elle arriva à un moment vers une cascade. Elle devait faire le choix entre son fusil et sa vie. Il y avait un trou. De toute façon, elle était foutue. Elle hésita quelques secondes avant de sauter dans le trou. Elle prit de l’air dans ses poumons et sentit l’eau glacée lui brûler la peau. Elle nagea pour sortir dans une grotte. Elle sortit de l’eau en prenant son couteau de sa bote dans sa main. Elle s’avançait pour entendre un bruit sourd. Elle s’avança pour voir de la lumière. Un rideau de bleu se profilait. Elle sentit quelques choses la plaquer contre la roche. Elle se débattit. Il faisait trop sombre pour voir de qui il s’agissait. Sa première pensée fut un sixers. Elle prit le couteau pour s’aider. Elle n’allait pas se laisser faire. Mais bon, il fallait être raisonnable. Elle n’était qu’une pauvre créature à bout de souffle et inférieure à l’homme qui se trouvait en face d’elle. Comment avait-elle pu le deviner ? Une femme est plus comment dire manipulatrice et plus douce…

Oh mon dieu. Elle avait envie de mettre une main sur sa bouche et étouffer son cri de surprise. Cela ne fut pas totalement un franc succès. Natalya était sûr d’une chose. C’est qu’elle était terrorisée pas des dinosaures. Non. C’était simplement le fantôme de son passé. Il l’avait hanté tellement d’années. Elle s’était forcément pris un coup de marteau sur la tête. Ses muscles se tendaient malgré tout. Son regard se posa sur lui. L’image se grava dans sa mémoire. Il semblait vraiment vrai. Il brisa la distance qu’elle avait toujours tenue. Elle lui avait toujours fait confiance. Mais c’était elle le problème. Elle sentit son instinct lui dire de partir, mais ce fut Raphaël qui l’entraîna. Elle sentit sa main lui prendre son poignée. Ils sortirent. Ils avancèrent de quelques pas avant qu’elle ne se fasse à nouveau maltraiter. Il colla sa main sur sa bouche. Elle devait se douter qu’il essayait d’étouffer le moindre bruit. La jeune femme perdait complètement le contrôle de son corps. Il était trop près d’elle. Elle ne pouvait pas se retenir. Natalya avait son cœur qui battait à 300 à l’heure. Cela n’était pas bon. Une respiration instable. Elle devenait folle. Son corps frissonnait au froid et à son contact. Il retira sa veste pour la lui mettre. Elle se laissa faire telle une poupée. Elle savait qu’il allait éviter qu’elle ne tombe gravement malade.

La femme soldate remarqua le regard de Raphaël en train de la sonder. Quand il dit son prénom, ce fut un élément déclencheur pour la jeune femme. Un rugissement la remit à l’ordre. Elle devait se retenir. Elle n’eut pas le temps de voir le dinosaure qu’elle se retrouva entièrement collé à Raphaël. La jeune femme essayait vraiment de reprendre son souffle. Mais il n’y avait vraiment rien à faire. Son souffle était coincé au milieu de sa gorge. La jeune femme sentit la chaleur de son cœur la réchauffer. Ce fut peut-être à ce moment qu’elle réalisa qu’elle était vraiment dans un très très sale état. Aucun mot n’osait sortir. Elle vit le carnosaure disparaître plus loin. Elle savait qu’il ne devait pas rester là. Elle eut une voix très faible, à tel point qu’on aurait cru qu’elle n’avait pas parlé. Ses lèvres allèrent vers celle de son sauveur pour lui murmurer…

« Oui, Raphaël. Le dinosaure est passé. »

La jeune femme se rendit compte qu’elle était complètement emprisonnée par cet homme. Elle le maudissait d’être réapparu. Sans lui, elle aurait été morte, sans doute. Mais comment pourrait-elle faire pour l’oublier !?! Elle essaya de se concentrer sur les dinosaures. Elle ne devait pas se concentrer sur lui. Natalya était convaincu que ce n’était pas la réalité. Il était là. C’était un produit de son imagination. Après tout ! Elle l’avait considéré comme disparu, voire mort. Elle avait fait son deuil. Elle s’était fait la leçon. Le souffle coupé. Elle n’avait pas envie de réfléchir à son état. Elle devait survivre. Ils le devaient.

« On doit y aller. »

Il ne fallait pas craquer. C’était une zone rouge. C’était un endroit dangereux. Il était là devant elle. La jeune femme avait envie de sortir toutes les larmes de son corps. Elle devenait complètement folle. Elle n’arrivait pas à réaliser que cela pouvait être vrai. Il avait pris toute l’opération en main. Il l’avait conduite jusqu’à chez elle. Ils marchèrent rapidement pendant quelques dizaines de minutes. Elle tremblait de froid. Le sport la réchauffait et la main de Raphaël semblait lui brûler. Elle monta sans se rendre compte, comme elle était concentrée à observer où elle posait ses pieds. Elle ne voulait pas trébucher encore plus. Elle se retrouva dans son abri. Il y avait des fenêtres. C’était vraiment…accueillant. Pourtant, ses yeux ne quittèrent pas Raphaël. Il semblait lui préparer quelques choses à manger. Il prit son pouls qui ne fit que s’accélérer. La jeune femme reprit sa main pour manger légèrement et calmement. Natalya essayait de se calmer. C’était peine perdue. Elle se concentra sur le fruit pour en manger un bout, puis un deuxième. La voix de son warrior la fit revenir sur terre. Elle dévia son regard de l’homme. Il insista en lui posant des questions sur des envies de vomir ou des troubles d’équilibre. La jeune femme complètement instable et perturbée ne put se retenir davantage. Sa voix restait faible avec une voix remplie de reproche envers elle-même.

« J’ai juste eu un petit souci avec le nouveau qui a paniqué… J’ai couvert ses arrières, au lieu de m’attendre. Il est parti avec le véhicule et j’ai pris fuite. Après j’ai sauté. Je me suis cogné la tête, enfin je crois. Parce que tout ce qu’il s’est passé ensuite. Ce n’est pas possible. Après tout, j’ai signé les papiers pour ta disparition, voire ta mort. »

La jeune femme ne put se retenir davantage. Les larmes coulaient sur son visage. Elle mit une main pour chasser les larmes, mais elle finit par cacher son visage. Elle était dans un tel état. C’était n’importe quoi. Après tout, c’était son imagination. Elle devenait complètement folle. Elle s’essuyait ses larmes avec la paume de sa main. Elle reprit la parole, avec un peu plus de calme qu’avant.

« Tu aurais d’autres vêtements ? Je ne veux pas rester plus longtemps dans ses vêtements. Non merci, le choc de l’hyperthermie. »

Elle n’attendit même pas sa réponse qu’elle se leva pour enlever ses vêtements. Elle enleva la parure qui la faisait sentir mal. Elle remit la veste de Raphaël, en attendant pour se protéger du froid du plus que possible. Inconsciente, oui, elle l’était. La jeune femme ne pensait pas que c’était la réalité. Mais bon, elle n’avait cas essayer de survivre. Peut-être que c’était une épreuve. Le campement l’avait retrouvé et elle était en état critique. La réalité ou un rêve. Elle barbouilla dans sa barbe.

« Pourquoi il a fallu que ce soit lui. Je deviens complètement folle. »

Elle se saisit de ses habits qui lui donna. Elle pouvait reconnaitre la marque de la colonie. Cela devait être de la récupération. Ce n’était pas grave. Elle n’avait pas envie de mourir de froid et de ne pas assumer ses responsabilités. Elle pensait déjà intérieurement après son murmure à la punition qu’elle pourrait donner à ce recru! Il était sûr d’une chose. C’était qu’elle allait se venger quand elle allait rentrer à Terra Nova. Natalya préféra ignorer le froncement de sourcil de Raphaël. Elle ne voulait pas franchir cette barrière. Il était hors de questions! Il s’approcha pour lui prendre sa main. C’était vrai. Il était là et bien présent. Pourtant, elle avait lu des articles de gens qui croyait dure comme fer que ce fût la réalité pourtant cela n’était pas le cas. Elle détourna son regard. Elle n’avait pas envie de savoir pour Sarah. Elle avait aussi signé les papiers de sa disparition. Mais elle se trouvait bien égoïste de n’avoir pensé cas Raphaël. Cela était un fait. Elle jeta un coup d’oeil quand il lui demanda la date. Il n’y avait rien de honteux… Il soupira et la lâcha. La jeune femme n’avait pas aimé cela. Natalya perdit son calme et elle piqua une crise de colère. Il se croyait pour qui!

« Je… Je suis désolée pour Sarah. Sinon… On est le 23 janvier en 2049! Ça fait bientôt 4/5 ans que tu te balades comme Tarzan dans cette jungle. J’aurais préféré me retrouver avec un Sixer pour ne plus repenser à toi. D’ailleurs, je tente les carnosaures. »

Sérieuse? Oui, elle l’était. Elle devenait aussi fiévreuse. Elle avait froid. Son coeur avait tout fait pour l’oublier. Il soupirait. Où allait le monde? La soldate avait passé des heures dehors. C’était d’ailleurs elle qui était toujours en mission. Elle essayait de retrouver les disparus. Cela l’avait toujours occupé. Elle avait toujours aussi espéré le revoir et le ramener à la base. Pourtant, c’était débile. Elle prit ses affaires pour se diriger vers la trappe. Elle n’avait cas courir pour se réchauffer. Dans quelques heures peut-être que les renforts allaient arriver. L’endroit grouillait de carnosaures. Mais elle ne pouvait plus rester avec lui, elle s’était promis de ne jamais céder. Mais elle avait fait exploser sa frontière en lui avouant que c’était le seul qu’elle n’aurait pas voulu revoir. Comment pourrait-elle l’oublier? Aimer une personne prise était quelques choses de douloureuses. Elle n’était pas près de remettre les pieds dedans. Elle mit sa main sur sa trappe. Inconsciente et une requête farfelue, elle aurait du se taire avant de parler.

« J’enverrais des hommes à cette position, mais par pitié. Laisse-moi partir, je ne veux plus penser à toi. »

Et ça y est, la jeune femme avait dit, quelque chose qu’il ne fallait pas. C’était débile. Elle voulut sortir encore plus rapidement que cette cage à souris. Pourtant, comment pouvait-elle partir comme ça… Il n’allait pas la laisser partir comme ça. Cela aurait été trop beau. Ses doigts avaient commencé à ouvrir la trappe. Quelle idiote!

Il avait raison. Entièrement raison. Elle n’osait plus rien dire. Elle sentait encore sa baffe contre sa joue. Il n’était pas allé de main morte. Sa main s’était instinctivement mise sur sa joue pour soulager. Le froid contre du froid, je peux vous assurer que cela ne faisait rien de spécial. La jeune femme n’était pas bien. Rien n’allait plus rien n’allait. Il fallait être conscient. Elle écouta chacun des mots qu’il avait prononcés. Il avait raison. La jeune femme se sentit encore plus mal quand il lui dit qu’il avait aussi peut-être des sentiments pour elle. Pourquoi n’avait-elle jamais pensé à ça… C’était interdit. Il était en deuil. Elle ne pouvait pas. Elle s’était tellement montrée égocentrique. Elle n’avait pas osé le regarder. Quand elle releva les yeux, elle était complètement paniquée et son état ne l’aidait pas à être rationnel. Il avait des larmes qui avaient coulé. Il recula, en soupirant pour la laisser partir dans la trappe. Elle ne pouvait que penser encore une fois. Qu’elle n’était qu’une idiote! Natalya s’avança vers la trappe. Elle n’osait même pas lui parler. Il lui fallut un bon moment pour réussir à formuler un mot, qui fut plus un cri strident. Elle luttait du mieux qu’elle pouvait. Ses sentiments ressortaient. Elle était complètement perdue, choquée… Elle ressaya de parler. Sa voix n’était qu’une voix brisée.

« Je suis désolée Raphaël. J’ai… dépassé les limites. Je sais que je suis stupide… J’ai toujours eu peur de rester avec toi. J’aurais voulu… Que cette attaque ne se soit jamais déroulée et que Sarah soit là. Désolée… »

Elle lança un dernier regard pour ses chaussures. Il avait raison. La trappe était sous ses yeux. Elle ne voyait que cette option. Sa joue endolorie et glaciale lui conseillait de descendre et de repartir vers Terra Nova. Elle avait fait bien pire. Pourtant, il y avait encore ses mots qui résonnaient dans sa tête. Elle avait merdé et foiré. La jeune femme savait que si elle descendait. Elle avait moins de chance de survivre. Elle s’avançait pour s’accroupir. Elle n’avait plus cas descendre. Pourtant quelques choses la bloquaient. Une image de son frère s’imita dans sa tête. Elle referma la trappe et se blottit contre un mur.

« Il faut que je pense à Isaac et si je sors ce serait un suicide. Je partirais à la première heure demain matin. Et tu me reverras… Plus. »

Elle se blottit contre son mur en se blottissant dans sa veste. Elle était toujours dans un état de choc. Il avait eu trop d’émotion. Elle essaya de faire le vide. Pourtant, le froid la tenaillait. Elle se sentait fiévreuse. Ce n’était pas elle. Elle avait pris une crise de colère. Une colère ne déchargeait pour rien du tout. C’était contre elle-même. Elle avait passé tellement d’heure, de semaines à leurs recherches. Isaac avait veillé sur elle. Elle avait promis à leurs parents qu’elle veillerait pour les deux.

Il confirma ce qu’il avait dit plus tôt. Elle se blottissait contre elle-même. Son corps tremblait malgré elle. La jeune femme n’était pas dans la meilleure de ses formes. Elle n’arrivait pas à s’endormir. Elle était concentrée sur la lumière de sa cabane. Le soir était arrivé avant qu’elle ne puisse dire quoi ce soit. La jeune femme sentait sa fièvre monter. Elle n’osait pas parler et se sentait de plus en plus livide. Elle entendit Raphaël à nouveau soupirer. Il bougea pour mettre une main sur son front. Il la tira pour l’amener à ses côtés. Il remit une couverture sur eux. Elle sentit à nouveau Raphaël contre elle. Il rajouta une phrase ironique ou peut-être sarcastique. Il rajouta qu’elle ne partirait seulement quand elle irait mieux. Elle n’avait même pas envie de partir dans une crise. Elle avait honte. C’était vrai. Elle avait été trop déboussolée. Elle se retourna pour se blottir contre lui. Son corps était une source de chaleur. Elle avait toujours été stupide. C’est vrai. Son rêve avait simplement tourné au cauchemar. Il devait toujours être énervé. Natalya essaya de rester froide. Son accent russe se fit un peu plus prononcer. Elle roula légèrement les « r ». Peut-être que c’était à cause de sa fièvre, mais son esprit divaguait légèrement. Elle partait gentiment dans ses remords.

« Merci… »


Elle ferma ses yeux pour essayer de profiter de ses bras. La limite pouvait aller au diable. Si elle se réveillait demain dans son lit à Terra Nova. Cela voudrait dire qu’elle n’avait fait qu’un mauvais rêve. Elle sembla s’assoupir. En réalité, cela ne dura pas très longtemps. Son esprit était trop perturbé et son cœur battait toujours trop vite. Elle se demandait s’il s’était endormi. Elle balbutia dans un murmure pour essayer de comprendre. Sa curiosité, mais s’était surtout sa voix qu’elle voulait entendre.


« Raphaël… ? Pourquoi n’es-tu pas revenu? Quatre ans longue année. Tu as dû voir des Sixers ou encore des patrouilles. Et il faut que tu reviennes au campement, beaucoup de gens seraient heureux de te revoir…»

Et elle y comprit. Elle n’avait pas envie d’imaginer les réponses. Elle laissa sa tête contre son torse. Elle entendait les rythmes de son cœur. Cela la berçait déjà un peu. Mais son corps ne voulait pas l’entendre de cette manière. Toujours tendue, elle essayait vraiment de se détendre. Elle leva sa tête pour essayer de regarder cet homme. Il avait changé et ses traits étaient amaigris. Comment avait-elle pu le blesser… Elle déplaça sa main pour remettre une mèche à sa place. Lya n’osa plus bouger plus. Il devait toujours être énervé contre elle.

« Je suis désolée pour avant. J'ai perdu mon contrôle..... Je suis aussi contente que tu sois toujours en vie.»

Tout semblait rentré dans l’ordre. Pourtant, Natalya était renfermée dans ses pensées. Elle écoutait sa voix comme une berceuse. Ses bras étaient encore mieux que ceux de Morphée. Il arrivait à sentir son état. Son cœur s’accélérait quand elle se rapprochait de lui. N’avait-il pas conscience de ça. Natalya se laissait faire. Elle perdait à nouveau le contrôle. Sa voix lui disait de se calmer, se détendre. Oui, elle ne risquait rien, mais le souffle contre son oreille la déstabilisait. Elle releva la tête. La proximité était telle qu’elle devait se retenir. Elle n’avait jamais été aussi proche. Quand il était avec Sarah, elle avait toujours rêvé de ce moment, sans qu’il n’arrive. Il faisait ça pour la soigner pour qu’elle se décontracte. C’était impossible. Elle baissa sa tête pour sentir sa barbe contre son front. Sa respiration allait et venait en lançant une caresse furtive contre sa peau. Elle se redressa légèrement pour lever son visage contre le sien. Ses lèvres n’étaient pas très loin des siennes. Elle voyait une dernière barrière. Une pensée de culpabilité, qui disparut, essaya de l’en dissuader. Sa voix résonna à nouveau dans les airs. Ses lèvres s’étaient approchées des siennes.

« Je n’arrive pas à me calmer quand je suis dans tes bras. C’est justement dans tes bras où je risque le plus de me brûler.»

Elle essayait, de rester clame, mais elle n’arrivait pas. Elle l’embrassa légèrement sur ses lèvres, goutant au fruit défendu. Elle ne s’écarta pas pour autant. Elle se mit contre lui comme elle était avant. Elle perdait toujours ses moyens à ses côtés quand il était trop prêt. Elle se demandait pourquoi elle n’avait pas gardé ses distances. Il était la lumière et elle qu’un papillon de nuit attiré par elle. Elle était en train de commettre l’irréparable. Elle ne devait pas tout gâcher. Il fallait qu’elle reste froide. Sa main se mit sur son torse. Elle luttait intérieurement. Elle ne devait pas se laisser aller. Elle décida de s’écarter un peu, mais elle en était incapable. Elle était dans ses bras. Son cœur continuait à danser le tango. La jeune femme se disait qu’elle était une grande personne. Natalya monta sa main dans sa nuque. Une légère caresse. Sa voix murmura une sorte d’avertissement.

« Tu ne devrais pas rester à côté de moi.»

Elle devait reculer et éliminer son côté démoniaque qui lui disait de l’embrasser à nouveau. Elle en mourrait d’envie. Sa main resta un moment sur sa nuque pour redescendre sur son torse. Elle défit légèrement son étreinte. Elle essayait de faire une chose, mais elle savait que cela ne suffirait pas à la calmer. Il était comme sa drogue. Le pire dans cette histoire, c’est qu’elle avait trop froid pour reculer et quitter son lit. Il n’avait cas assumer sa bêtise. Elle devait essayer de dormir. Rien qu’un peu.

Non, elle était consciente de son erreur et de celle de Raphaël . Elle répondit à son baiser avec délectation. Elle s’évada à travers ce baiser. La sensation de ses lèvres contre les siennes. Elle sembla partir aux paradis. Il interrompit le baiser pour lui prendre une légère distance. Il s’allongea sur le dos. Elle vit sa main aller cacher son visage. Il semblait regretter ce qu’il venait de faire. Elle ne savait pas si elle devait lui dire que ce n’était pas grave ou si elle voulait à nouveau gouter ses lèvres à nouveau. Elle décidait de s’avancer et de se pencher sur lui. Il ne pouvait pas seulement lui dire un désolé. C’était trop simple. Elle n’allait pas l’accepter comme ça. Il lui avait fait la morale avant et maintenant… Oui, il avait sa femme. Mais… Mais… elle ne devait pas se montrer trop égoïste, mais elle n’acceptait pas une excuse. Sa tête se retrouva à quelques centimètres de celle de son sauveur. Elle essaya d’apercevoir le moindre de ses traits, mais la nuit cachait la moitié.

« Pourquoi t’excuses-tu ? Je ne les accepte pas. »

Elle restait là. Elle décida de franchir la limite et de briser cette distance qui l’avait rendue prisonnière. Elle devait vivre une fois cette histoire, sinon elle le regretterait toute sa vie. Sa main prit la sienne comme tout à l’heure quand il l’avait sauvé. Elle décida de resserrer son étreinte comme il l’avait fait avant pour la protéger du carnosaure. Maintenant, elle posa ses lèvres sur les siennes comme il venait de le faire. Il pouvait la repousser. Elle comprendrait. Mais ce baiser, elle avait l’impression qu’il y avait eu plus. Sa main alla se placer sur sa nuque pour sentir sa barbe. Elle se fichait à ce moment précis des mœurs ou des codes à respecter. Elle interrompit le baiser pour lui murmurait délicatement les mots qu’elle avait précieusement choisi.

« Tu regrettes à ce point-là ? »

Oui, il avait été ami… Enfin, cela n’avait jamais été tellement le cas. Elle avait toujours ressenti plus à son égard. Elle l’avait toujours aimé en secret. Et elle était toujours là. C’était un point, qui fallait mettre en valeur. Son souffle allait caresser sa joue pour se diriger vers son oreille. Elle voulait savoir qu’est-ce que cela aurait fait si elle l’avait embrassé avant ? Elle lui susurra à l’oreille avec son léger accent russe une dernière phrase.

« Raphaël… J’attends ta réponse. »

Il répondit à sa question. Il ne regrettait rien. C’était déjà une bonne chose. Ses lèvres vinrent directement sur les siennes. Elle sentit ses mains sur son corps. La jeune femme le laissa faire. Elle était vraiment sous son emprise. Elle ne voulait être nulle part ailleurs. Un nouveau baiser vint. Cette fois, il était plus passionné. Elle se laissa aller contre lui. Elle n’avait plus envie de réfléchir ou de savoir si c’était bien. Le baiser prit fin. Il lui chuchota à nouveau dans l’oreille, qu’il ne regrettait rien, mais qu’elle ne devait pas se faire d’idée… Cela la surprit. Il s’écarta d’elle. Elle le laissa faire d’ailleurs. Elle voulait savoir le fin mot de cette histoire. Il n’osa pas la regarder pour lui faire son aveu. Son corps !?! C’était ça le souci ! Il lui donnait pas du respect. Elle s’assit à son tour pour regarder. Elle se rapprocha de lui pour l’embrasser sur sa joue, en mettant sa main sur sa joue pour accompagner le reste. Il fabulait complètement. Ou peut-être que c’était elle. Elle prit son menton pour qu’il ose la regarder.

« Raphaël. Tu m’as toujours respectée. Ce n’est pas comme si tu allais te retrouver avec moi comme ça. Je veux voir ce que cela peut donner. »

Elle lâcha prise pour le laisser respirer. Elle avait toujours voulu qu’il soit là. Il était là. Cela l’avait choqué. Elle l’avait tellement recherché. Elle n’avait même plus repensé aux froids. Elle prit la couverture pour se réchauffer un peu. Elle mit la tête sur son épaule. Si vraiment ce n’était qu’une attirance physique, pourquoi ne l’avoir pas embrassé plus sauvagement ? Peut-être qu’elle était trop bête, mais elle voulait savoir. Natalya tourna sa tête pour lui déposer un baiser dans son coup. Elle commença un murmure qui était pire qu’une voix enchanteresse de sirène.

« Et ? Je te signale que ce n’est pas toi qui est tombée dans de l’eau glacé. »

Ironique, sarcastique ? Cela devait être un mélange. Elle voulait commettre le péché et voir ce qu’il allait se passer. Elle n’était pas du genre à en vouloir si rapidement. Ce n’était pas comme s’il allait penser à une autre femme ou qu’il allait profiter d’elle. C’était une simple attirance. Elle ne l’avait jamais nié. Elle avait souvent posé ses yeux sur lui. Elle l’avait toujours désiré. Il fallait qu’elle tourne la page une bonne fois. C’était vrai. Cela lui permettrait de tourner la page. Sinon cela pourrait encore empirer la situation. Elle avait envie de miser pour voir ce que le résultat donnerait. Elle était assez grande pour se protéger. Cela m’étonnerait qu’il s’amuserait à répandre la nouvelle dans le campement.

Il semblait hésiter. Il était en totale contradiction. La jeune femme ne savait plus trop comment réagir. Il était là. Il lui disait des choses agréables et puis d’autres non. La solution était très simple. Il pouvait mourir du jour au lendemain. Et il était du genre à se retenir. C’était vraiment désespérant. Il la respectait trop pour faire quoi ce soit. Elle ne comprenait pas. Il la trouvait belle. Il était attiré physiquement et il ne faisait rien. Peut-être était-il gay ? Il s’était redressé pour la regarder. Elle aurait dû y deviner. C’était sûr. Elle ouvrit la bouche, sans rien dire pour la refermer. Ce n’était pas possible. Elle décida de lui faire avouer. Il ne pouvait pas nier et se contredire. Natalya décida de prendre les choses dans ces mains. Une dernière approche. S’il ne réagissait pas, la jeune femme n’allait pas chercher plus loin. Elle se redressa et se mit à califourchon sur Raphaël. Elle colla à moitié son corps contre lui pour aller lui parler dans son oreille. Sa voix était fine et légèrement suave. Son corps ne suivait plus son rythme régulier. Elle avait l’impression d’imaginer toute cette scène. Ce n’était maintenant où jamais.

« Laisse-moi réfléchir. Tu ne peux rien faire si tu ne ressens rien pour la personne, juste… Alors pourquoi rajouter directement après que tu ne peux pas faire ce que tu as envie ? Cela ne t’a pas gène quand tu m’as embrassée avant… »

Elle mit sa main sur sa nuque et l’autre sur sa joue. Elle approcha son visage pour embrasser le coin de sa bouche, puis ses lèvres. Elle décida de descendre ses lèvres pour descendre vers son coup pour l’embrasser. Elle remonta légèrement pour déposer légèrement ses lèvres sur les siennes. Elle joua avec elles. Puis, elle le regarda droit dans les yeux.

« Une attirance, je n’appelle pas ça ne rien ressentir. Raphaël. »

Elle passa sa main sur sa joue en lui accordant un sourire ravageur. Il lui suffisait de se lancer. Elle devait être pire qu’une sirène pour lui. Elle l’appelait avec sa voix. Natalya ne s’attendait pas à plus. Enfin. Elle pouvait toujours espérer, mais elle préférait rester raisonnable. Elle décida de remettre ses lèvres sur les siennes pour l’embrasser. Il n’avait plus à la repousser et elle s’arrêterait. Un dernier geste est son calvaire serait fini. Après tout, la femme était une faible créature. Elle avait mordu dans la pomme dans le jardin d’Éden. Natalya avait cédé à son charme, en espérant qu’il réagirait. Sinon elle devrait se faire une raison.

Comment pouvait-elle céder autant à un homme ? Elle avait toujours eu envie de goûter à ses lèvres, de savoir quelle sensation ses mains pouvaient donner. La jeune femme se mordit sa lèvre inférieure. Elle semblait avoir réussi à lui convaincre que ses théories ne tenaient pas la route. Il renonça à sa morale. Elle était sou son charme. C’était vraiment insensé en même temps. Cela ne les empêcherait pas à rester ami ? Cela serait un peu bizarre mais elle s’en fichait. Elle sentait qu’elle lui faisait de l’effet. Il se redressa brusquement. Elle sentait ses mains qui parcouraient son corps. Ses lèvres rencontrèrent les siennes pour un baiser indescriptible pour la jeune femme. Chacune de ses caresses lui donnait l’impression de s’envoler pour un pays de désir. Il lui enleva son haut qu’elle enleva pour le jeter à côté du lit. Elle sentit ses lèvres sur elle.Les frissons la parcouraient. Elle sentait une intense chaleur se créait au niveau de son entrejambe. Son regard se portait sur son amant. Il prononça des mots qui la bouleversèrent plus qu’autres choses. Elle alla à sa rencontre pour l’embrasser fouguement, puis langoureusement. Elle lui mordilla avec un sourire le coin de sa lèvre. Elle mit ses mains sous ses vêtements pour sentir ses muscles sous ses doigts. Elle bougea ses vêtements pour le dénuder. Elle voulait sentir sa peau. À peine les habits enlevés, elle embrassa son coup. Sa main allait déboutonner son pantalon pendant que l’autre retenait sa nuque pour caresser son cou, puis son torse et aider sa main à ouvrir son pantalon. La jeune femme avait perdu le contrôle de ses envies. Elle n’avait pas le choix. Elle était une pauvre créature qui avait toujours été éprise d’un dieu. Elle lui répondit d’une voix remplie de sensualité et d’envie.

« J’ai envie de tes lèvres, de tes mains et de ton corps. »

Elle souffla dans son oreille pour l’embrasser dans son cou, puis remonta pour embrasser ses lèvres. Elle leva sa jambe pour toucher sa partie intime et frottait d’une manière particulièrement sensuelle. Ses mains remontèrent pour se mettre sur sa nuque. Elle le rembrassa à nouveau sur les lèvres. Elle se donnait à lui. Elle avait envie de lui dire qu’elle n’appartenait uniquement à lui, mais cela le ferait fuir et ce n’était pas l’heure de la discussion. Elle le sentit prendre son envol.La jeune femme était en tout cas devenue accro à ses lèvres. Il n’y avait pas de doute. Elle sentait sa barbe qui commençait à se manifester. La jeune femme sentait qu’il partageait un moment ensemble. Elle semblait dans un rêve. Elle semblait s’envoler. Aucun mot ne pouvait décrire ce qu’elle ressentait. Un sourire sur ses lèvres, elle ne pouvait pas être sur le pire endroit sur terre. Tout devenait éphémère. La jeune femme le repoussa pour enlever son pantalon se mit sur ses genoux. Il restait une dernière entre eux. Un regard espiègle, un défi qui le défiait légèrement. C’était une manière de dire déshabille-moi, autrement que ton regard.