Il lui donna un exemple sur le pourquoi et du comment. Il était pas fatigué. Cela était vraiment dure à le dire. Il était vraiment le meilleur, pour absolument tout. Il n’y avait rien à dire et rien à rajouter. La jeune femme le prenait comme exemple. Ses yeux le suivèrent pour le voir descendre et explorer la zone. Elle finit son fruit en le regardant diminuer à chaque nouvelle bouchée qu’elle prenait. Elle repensa à sa phrase. Ses métaphores étaient admirables, mais elle avait du mal à le croire. Toutes personnes imaginent des choses : Imaginer ses rêves, ses cauchemars des scénarios. La jeune femme réflechissait quand elle voulait prendre des initiatives. Il remonta dans l’arbre pour lui apporté son pull, qu’elle attrappa après coup pour le mettre plus prêt d’elle.

« Oui, j’imagine. C’est vraiment gentil pour le pull et encore tout ça.»

Savannah bougea pour descendre en prenant son pull. La jeune femme prit la précaution pour ne pas tomber ou encore glisser. Elle avait besoin de ses jambes et de ses pieds. Le dernier mètre, elle lâcha pour sauter et rattérir. Elle attendait qu’il descende avant de se filer pour aller vers la voiture. La jeune femme savait déjà qu’elle se souviendrait de cette nuit. La jeune femme le regardait descendre avant qu’il se retrouve en face d’elle pour lui dire quoi faire à nouveau pour qu’elle fonce et parte tout de suite. La jeune femme posa ses mains sur ses hanches pour s’étirer, puis elle prit la parole en même temps.

« Je vais d’abord retrouver la radio et le corps. Je peux pas rentrer en laissant un homme sur le terrain, même si c’est un homme. J’aimerais qu’on fasse la même chose avec moi… Et j’aimerais savoir qu’est-ce qui est arrivé à l’autre conducteur. Libre à toi de me suivre ou pas. »

Savannah souriait de plus belle se demandant ce qu’il allait lui répondre. Il avait dit qu’il l’accompagnait à la voiture. Il pouvait l’aidre à retrouver le soldat, non ? La jeune femme était sûr d’elle, sur le moment. Elle repensa inconsciement à Rapheäl, quand il avait posé ses lèvres sur les siennes, dès que leurs regards se croisèrent. Elle devait passer sur ça, ou bien non.

La jeune femme n’eut pas besoin de mot pour comprendre qu’il allait l’aider. Ce fut bien silencieux. La jeune femme n’avait pas envie de gâcher les derniers moments avec des mots. Elle n’allait pas lui demander de rentrer avec elle et elle n’allait pas lui courir après dans la jungle. Il devrait se la coltiner pour essayer de lui sauver la vie tous jours. Elle ne voulait pas devenir un poids lourd. Arrivée devant les rovers, la jeune femme alla vers celui de devant pour lui retirer la batterie. Elle n’avait pas envie que l’engin tombe dans les mains des Sixers. Elle regarda dans le premier véhicule pour prendre les affaires du disparu. Ce fut Raphaël qui les trouva les deux. Il les plaça sur l’arrière du véhicule. Elle n’avait pas beaucoup de chose à rajouter. Il se déplaça pour s’approcher d’elle. Il y avait 3 – 2 -1 mètre qui les séparaient. La frontière était mince et facilement franchissable. Il s’approcha encore d’elle pour poser sa main sur son visage, pour carrasser son visage et il finit par l’embrasser. Elle répondit à son baiser. Ne n’avait pas envie de lui répondre. Il recula un moment. Elle eut l’impression qu’elle comptait légèrement. C’était sûrement des idées. Il prit son sac pour partir dans la jungle, partir loin d’elle. La jeune femme resta assise à côté du rover pour le voir disparaître dans la forêt, ce fut seulement après qu’elle osa prononcer quelque chose.

« C’est à moi de te dire ça.»

Elle monta dans la voiture, effleurant légèrement ses lèvres de ses doigts pour se dire que cela s’était vraiment passé. La jeune femme était heureuse d’avoir pu passer ce moment avec lui, d’avoir pu le connaître. Il lui fallut quelque minute avant de reprendre ses émotions. Elle se pencha en arrière pour fouiller le cadavre, où il y avait la radio. Un soldat répondit à l’appel. Elle donna ses coordonnées pour aller rechercher le véhicule dans la journée et qu’elle avait pris le soin d’enlever la batterie. Quand elle fut rentrer, elle donna son rapport. Son amie fut heureuse de la voir rentrer. Elle s’était quand même poser des questions et le commandant l’avait un brin remonter les bretelles. Elle se souviendrait toujours de lui. Son cœur ne l’oublierait pas de sitôt.