« Et merde !
- Erza ! Fais gaffe !
- Sans blague j’avais pas remarqué que j’ai loupé un appuie !!
- Tss ... tu veux que je descende et te prenne sur mon dos ou quoi ?
- Vas te faire voir Carter ! »

J’avais réussi à escalader le building, sans attaches, avec mon masque à oxygènes, en me forçant comme toujours à respirer que très peu de fois. J’avais l’habitude de tout ça ... je voulais juste revivre ces sensations une fois ... avant le départ avec la deuxième colonie. J’allais partir avec Carter, Maverick Grey Carter. Nous sommes tous deux orphelins et nous sommes tous deux les tarés qui ont été choisis pour la nouvelle aventure. Nous nous sommes installés, regardant l’apocalypse de ce monde qui allait être du passé pour nous. Des regards se sont croisés et nous nous sommes tapés notre poing l’un contre l’autre. Un sourire aux lèvres. Here we go ... demain ... une nouvelle vie commence ...

Mon passé ? Qui veut le savoir ? Sérieusement ... je suis juste nait comme tout le monde. Sauf que j’étais fille unique. J’avais eu le tems de connaître mes anxieux de parents qui se battaient pour me nourrir. Ma mère devenait blanche lorsque je faisais déjà ma folle en grimpant un peu partout. Elle flippait toujours pour rien alors qu’à peine âgée de huit ans, je savais déjà grimper sur les buildings. Je voulais déjà vivre des aventures. Et déjà à cet âge, je voulais être militaire. Mes parents me voyaient plutôt dans une vie pépère, sans soucis, sereine. Ils avaient l’utopie de croire que la planète allait un jour avoir de meilleures allures. Sauf qu’ils rêvaient éveillés ces deux là. Mais je les aimais. Mes rêveurs de parents. Mon père décéda suite du mauvais air de la planète, même avec son masque d’oxygène, ça ne lui suffisait pas. Déjà qu’à la base, il était asthmatique, il savait qu’il allait bientôt partir. Il voulait que je vive heureuse et que je fasse tout pour m’en sortir. Ma mère ne supportait pas l’absence de mon père. Elle ne supportait pas que je me mette souvent en danger pour de la nourriture. Elle ne supportait plus rien en fait. Alors, elle se tua en se jetant d’en haut d’un building. C’est moi qui ai découvert son corps. J’avais treize ans. Et je serrais mes dents pour ne pas pleurer. J’ai continué à me battre pour ma survie. Et puis j’ai rencontré Carter. Même âge que moi. Il avait toujours vécue comme un renégat. L’orphelin de base qui connait tout. Nous avions vécu ensemble, dormi ensemble, mangé ensemble, on se lavait ... séparément quand même ... mais nous étions très amis et très liés. Nous sommes rentrés dans un camp militaire vers dix-sept and et nous nous sommes battus pour arrivés à ce que nous sommes devenus aujourd’hui. J’étais la seule nana de notre groupe, une nana qui a fait bien parlé d’elle. On a essayé d’abuser de moi. Je crois que c’est moi qui ait abusé des autres ... j’étais un mec dans un corps de femme. Et j’ai prouvé mes valeurs plusieurs fois. Défendant femmes et orphelins ainsi que les vieillards et les démunis, je voulais agir avec la justice. J’étais de ceux qu’on appelait pour des missions suicide, avec Carter bien sûr. Nous essayons de maintenir un peu de paix dans cette guerre sans fin. Tout me désolait de jour en jour, malgré tout, je restais confiante. Je pense que cette confiance en un avenir prometteur me vient de mes parents que malgré tout, je suis aussi optimiste qu’eux. Comme quoi, avoir eu des parents utopistes ça avait parfois du bon ... même si ma mère s’est tuée. Trois ans plus tard, le gouvernement annonça le projet « Terra Nova ». L’espoir grandit au sein de la population. Ainsi que dans mon cœur. Mes parents auraient été si heureux et auraient tout fait pour participer ce projet. En tout cas, quelques mois après le départ de la première colonie, le commandant m’appela ainsi que Carter. Nous étions tous les deux dans son bureau. Au début, nous avions cru que nous avions fais une connerie, comme à nos habitudes. Mais non :

« Vous êtes tous deux dans la liste pour partir avec la deuxième colonie. Je sais que c’est une récompense pour vous et vos nombreux efforts ... bien que vos conneries surpassent votre intelligence à vous deux. Cependant, Terra Nova a besoin de gens comme vous. Deux militaires complètement givrés pour pouvoir affronter la faune et la flore. Avant de partir, vous allez devoir passer des tests et vous préparer pour cette nouvelle aventure. Allez déguerpissez et continuez vos entraînement à l’escalade, vous en aurez besoin ... au fait Miller ! Se serait bien de réparer ma bécane que tu as soigneusement abimé »

J’ai souri et hoché la tête. Carter et moi sommes partis réparer la bécane du chef puis, nous avions commencé nos préparatifs de voyage. Nous nous sommes surpassés durant cette longue année. Je crois que c’était la première fois qu’on ne s’était pas fait entendre. Pendant plusieurs mois, Carter et moi étions muets comme des tombes, absents et surtout toujours en vadrouille. Avant, nous faisions les 400 coups ensemble, faisions que des conneries aussi. Sauf que nous n’avions jamais couché ensemble je crois. Une amitié purement platonique, même si ce con fait chavirer mon cœur et que je le nie au plus profond d’mes tripes. Nous étions toujours dans les bureaux de nos chefs à nous faire remonter les bretelles ou alors pour nous jeter dans missions suicides qui nous faisaient sourire. Carter et moi étions toujours très pour des missions complètement déjantés puisque nous l’étions.

L’année passa rapidement. Ou lentement. Et puis, nous nous sommes retrouvés sur le toit pour un adieu à cette terre qui se meurt chaque jour. Le lendemain, nous étions excités comme des puces, nous avions marchés vers la brèche temporelle. Nous avions dû rendre nos masques, ce qui m’avait paru très étranges. Je sais que ces trucs ne vont pas me manquer de ci-tôt. Carter et moi, côte à côtes, avions traversés la brèche après avoir écouter les consignes et puis nous sommes arrivés dans l’aire crétacée. L’air si pur nous avait explosé littéralement les poumons. Ça faisait du bien ... c’était magique. Sensationnelle. J’en ai souris et pleuré comme une abrutie. Carter s’était foutu de moi, je l’ai cogné. La deuxième colonie est alors partie vers Terra Nova où nous nous sommes fais accueillir par le boss : Nathaniel Kordsmeier. Il nous avait venté beaucoup de choses par rapport à notre nouvelle vie, avait balancé le bla bla de Terra Nova. Bref en cours : Terra Nova c’est bien, c’est beau c’est mignon et on allait tous être content. Ouais je caricature, mais on s’en fou puisque c’est PRESQUE ça ... il avait un peu oublié les monstres qui peuplaient c’te planète. Genre les dinosaures qui te bouffent la tête en un coup de mâchoire ... par exemple.
Kordsmeier nous avait appelés, Carter et moi. Nous étions « la belle brochette de malade » selon ses dires. D’un fin sourire en coin, il nous avait regardés pour nous dire qu’il était content de nous avoir dans l’équipe et que les scientifiques avaient besoins de nous pour récupérer des éléments de la flore de cette nouvelle vie. Carter et moi avions eu beaucoup de missions de ce genre que l’on savait périlleuses ... nous nous sommes même fait poursuivre par un « truc au sors » ... oui j’oublie toujours le nom de ces machins je les appelle les T-Rex même si c’est pas ça, pour moi c’est la même chose. Du coup, sans véhicule, nous étions obligés de se la jouer chimpanzés et de grimper aux arbres en quatrième vitesse. Je crois que j’ai bien flippé quand j’étais le cul sur le pif de ce truc à dents pointus. J’ai dû choper la main de Carter avant de me faire croquer, car ce monstre avait sauté mon pouvoir me bouffer. Pas de peau coco j’étais souple et rapide. Enfin ... tout ça est devenu une habitude : de tomber nez à nez avec ces bestiaux, leur tirer dessus et rouler dans un engin en quatrième vitesse pour survivre. Voir des têtes coupées et des corps s’envoler à coups de mâchoires aussi ... ça faisaient partis d’une habitude. Perdre des amis, je crois que c’est la seule chose que je n’arrive pas à m’y faire.

Les années passèrent. Des gens arrivaient peu à peu et depuis la cinquième colonie, un groupe semblait vouloir faire leur loi. Des sixers qui réfutent nos lois. J’ai toujours voulu leur exploser le crâne à ces bandes d’idiots qui se croient tout permis. Mais que voulez vous ? On ne peut rien y faire ... ces sixers à la noix, j’ai toujours eu à faire contre eux quand je devais prendre des bricoles pour les scientifiques ou voir si rien ne clochait dans le secteur. Nous étions « alliés » seulement quand nous nous faisions coursés par des dino’ affamés. Le reste du temps, nous nous sommes toujours battus les uns contre les autres.

Entre Carter et moi, notre amitié se soudait de jours en jours. Mais quelque chose clochait aussi. Surtout le jour où nous avions couché ensemble. C’était dans une grotte cachée par une cascade, nous étions en danger (comme toujours) et nous avions décidé de passer la nuit. De retour à Terra Nova, nous nous sommes pour ainsi dire embrouillés. Pour la première fois depuis notre longue amitié. Je voulais discuter de ce qu’il s’était passé, il ne voulait rien savoir. Blessée, je l’ai cogné avec force et haine. Je l’ai haïe et le hait toujours. Je continue mes missions en demandant à ne plus être affectée avec ce con. Sauf que tôt ou tard, nous allons nous retrouver ensemble. L’amour fait mal. J’avais jamais cru que cette merde allait autant me briser ... alors je reste cloîtrée chez moi quand je peux, dans ma petite baraque en évitant ce crétin qui souhaiterais qu'on cause pour se rafistoler. Sauf qu'avec ce qu'on a fait et ce qu'il m'a dit après j'ai plus trop envie de me rafistoler avec lui