Irresponsable ! C’était n’importe quoi ! La jeune femme était en colère ! C’était vrai ! Ils pouvaient vraiment être nuisant ! Deux soldats s’étaient amusés à faire une course dans la jungle. Un carnosaure était intervenu ! C’était vraiment horrible ! Au final, il leur avait fallu une journée pour rentrer la voiture et le mort qui allait avec. Elle avait dû se rendre dans la forêt pour rentrer la voiture. Elle confia le corps aux personnes qui s’occuperaient de lui pour des funérailles. Elle avait décidé de conduire la voiture dans la partie Nord dans logement pour la bonne et unique raison qu’il y avait un garage. Il pouvait sûrement réparer la voiture. Ce serait un gros boulot, mais c’était nécessaire. La jeune femme avait fait un rapport pour dresser les divers éléments qu’il y avait à faire : changer les pneus, réparer le moteur, nettoyer le véhicule et remettre un parebrise. Elle s’arrêta devant le garage pour claquer la porte de la voiture. Elle resta un moment tranquille pour reprendre son souffle. Elle avait envie d’aller faire une correction à ses jeunes ! Mais malheureusement, ce n’était pas son travail. Elle laissait ce travail à son supérieur. Il serait en mauvaise posture ! Cela était une chose de sûre. Elle se dirigea dans le garage où elle vit qui trifouillait sous un véhicule. Elle s’imaginait un vieux mécanicien.

« Bonjour ! Excusez-moi, je vous ramène une voiture pour une réparation. Je pense qu’on vous a contacté hier ? Vous aviez dit qu’on devait vous l’amener ? »

Oui, ce n’était pas elle qui avait fait la demande et elle avait entendu un sale commentaire sur son accueil. Connaissant le soldat qui était venu, il n’était pas reconnu pour aller dans les politesses. Elle vit l’homme coulissait hors de sa cachette pour laisser apparaître un homme très plaisant à voir et non un vieux « con » comme l’avait dit le soldat. Elle ouvrit légèrement la bouche avant de la refermer. Il fallait qu’elle reste professionnelle. Comme quoi, elle venait d’apprendre qu’elle ne devait pas juger ce que les gens pouvaient dire.

« Heu… Pour la voiture… Elle est là… »

La jeune femme fut déstabilisée complètement. Elle n’attendit pas une réponse de sa part. Elle se retourna pour sortir et se positionner devant la voiture avec les bras croisés. Elle se concentrait sur la voiture pour ne pas réagir à ce que cet homme pouvait dire. Restez professionnel. C’était une phrase qui se répétait souvent dans sa tête. Plus vite le travail sera fait, plus vite elle pourrait retourner à ses occupations. Enfin, elle avait besoin d’un verdict avant pour aller le dire à son supérieur. Elle sentait que l’après-midi allait passer très lentement ou très rapidement. Son visage essayait de rester neutre.

« Alors, on peut en tirer quoi de ce cadavre ? »

"Saloperie de transmetteur... C'est toujours ça qui lâche en premier..."

Allongé sur une planche à roulette, lampe coincé entre mes dents, je retire consciencieusement et délicatement le transmetteur... Un seul faux-pas et cela risque de me péter sous mes doigts. Débranchant les câbles qui lui sont relié, je récupère ce petit cylindre d'une cinquantaine de centimètres avant de le poser délicatement à côté de moi. Soudain j'entends une voix s'élever, un "bonjour" bien distinct qui s'élève et se termine dans un écho qui brise le silence qui s'était installé depuis le petit matin. En effet, il n'y avait personne, aucun clients depuis cette matinée. C'est dans un sursaut que je pousse la planche afin de sortir du dessous du véhicule. Entre temps, la voix féminine s'élève encore :

"-Excusez-moi, je vous ramène une voiture pour une réparation. Je pense qu’on vous a contacté hier ? Vous aviez dit qu’on devait vous l’amener ?"

Je me relève avant de regarder, debout devant la porte, une jeune demoiselle. Elle a des yeux magnifiques. J'ai toujours marché sur l'instinct, et je sais quand une personne est bonne ou mauvaise grâce à ses yeux, son regard. C'est comme une empreinte de l'âme, qu'elle soit bonne ou mauvaise.

"-Salut. Y'a le véhicule devant? Parfait, je m'en occupe."

Elle me répond directement que la voiture est devant le garage, indiqué par son index. Je traverse rapidement le garage en disant :

"- OK. Alors, c'est quoi, une roue à changer? Un rétroviseur cassé? Un... Oh."

J'arrête de parler en voyant cette carcasse ambulante devant mon garage. La jeune femme parait rester neutre devant cette situation peu banale.

"-Alors, on peut en tirer quoi de ce cadavre ? lance-t-elle.
-Je ne vais pas te cacher que ça va être long. Je savais que les soldats étaient là pour défendre la colonie et tout, mais au point de ramener des carcasses pareilles... Dis-moi, c'est la troisième guerre mondiale ou quoi?"

Tournant autour du véhicule (pour ne pas dire autre chose...) je fronce les sourcils et me mords la lèvre inférieur. Quelque chose c'est passé. Des traces de sang jonchent le tissu à l'intérieur.

"-Où sont les conducteurs?"

En ce qui concerne le véhicule, les pneus sont nazes, le pare-brise est défoncé, et vu la fumée qui se dégage du capot, le moteur devrait être changé. Le pare-buffle est aussi déformé, les freins sont usés et inutilisables tels quels, et les jantes sont déformés.

"-Ce qui est sûr c'est que vous n'y êtes pas allés de main-morte avec le VTB. Je l’emmène direct au garage. ça vous dit du café, en attendant? Je crois que quelques explications méritent d'être fournies..."

Il fallait être réaliste. La jeune femme ne pouvait plus rien demander pour cette voiture. Elle semblait oublier que le sang se trouvait à l’intérieur de la voiture. Elle s’était occupée à enlever le câble de la voiture pour repartir avec sa voiture de fonction pour la rendre en cas de mission. Cela l’occupait à ne pas penser à un mécanicien vraiment hypnotisant. Elle plia la corde pour la jeter dans le coffre et en prenant le soin de refermer le coffre de la voiture. Elle se reconcentra sur le jeune homme qui semblait inspecter le véhicule. Elle sourit légèrement en mettant sa main derrière sa tête pour s’étirer légèrement. Elle rigola même à sa blague sur la troisième guerre mondiale. La jeune femme allait lui répondre, mais le jeune homme continua à regarder et il demanda ou était passé les conducteurs. Cela fit directement allusion aux sangs qui devaient de se trouver sur le siège passager. On peut dire que la voiture avait une sacrée histoire. C’était juste dommage qu’elle soit dans cet état. Restons réalistes ! Si les jeunes n’avaient pas joué aux imbéciles. Il ne serait pas mort et la voiture toujours en pleine forme. Elle resta un moment fixer sur les jantes et sur la portière qui avait dû subir un coup de la part du carnosaure. Le jeune homme prit une conclusion en disant un « vous ». Parlait-il d’elle ? Elle y était pour rien. Elle lâcha un long soupir.

« Si vous voulez, mais j’y suis pour rien. Je vais juste prendre mes affaires.»

Natalya alla dans son véhicule de service pour prendre les clés qui était sur le contact et son arme de service qu’elle mit derrière son pantalon. Il n’était pas branché, mais comme il y avait des gens qui circulait mieux ne valait pas laisser les choses traîner. Ce serait débile que cela arrive jusqu’au Sixers. Elle prit son badge au-dessus du tableau de bord. Elle l’avait balancé énervée dans la jungle. En ressortant du véhicule, elle le mit également dans la poche de sa veste pour regarder le mécanicien qui l’attendait toujours. Elle s’approcha et lui tendit sa main pour le saluer correctement.

« Nous ne nous sommes pas présentés encore. Natalya Petranova. Je suis la responsable des premiers secours. Normalement, ce n’était pas à moi de vous ramener le véhicule, mais comme je n’avais plus rien à faire. Je vous l’ai emmené. »

Comme la jeune femme était légèrement nerveuse. Sa voix avait un peu plus accentuer les « r ». Cela faisait partie de sa façon d’être et son accent ressortait toujours au mauvais moment. Elle faisait toujours des efforts pour le passer inexistants, mais c’était difficile. C’était comme dire à son chat de ne pas attaquer, une sourie ou encore un lézard. C’était l’instinct. Elle le regarda et le suivit pour aller se faire un café. Elle se posa sur une commode à moitié assise et débout. Elle regardait le jeune homme ramener le véhicule dans le garage. Elle prit une gorgée de café et se rappela pourquoi elle n’aimait pas ça. C’était trop amer, mais bon. Cela avait si gentiment proposé. Elle le dilua avec de l’eau pour le rendre un peu plus américain, soit du jus de chaussette. Quand le jeune homme fut rentré, elle l’attendit pour commencer un peu prêt son récit.

« Vous savez. Nous, on n’y peut rien. C’est deux jeunes qui ont voulu le véhicule de fonction. Ils ont fait une course. Un carnosaure est passé. Il a donné un coup dans un véhicule qui a perdu le contrôle pour aller foncer dans l’arbre. L’autre conducteur a fui. Nous avons essayé de contacter via la radio, mais vu le témoignage de l’autre gamin. Il était mort. On est allé chercher le corps aujourd’hui avec la voiture. La zone n’était pas sûre. C’est vraiment des charognes quand ils le veulent. Donc le conducteur est mort suite au choc… Il s’est blessé avec un bout de verre, une hémorragie et c’est fini… C’était de toute façon trop tard. »

La jeune femme avait parlé de cette histoire en ayant regardé intensément son café. C’était vraiment intéressant quand il le devait. Elle prit une gorgée pour regarder le jeune homme qui semblait la regarder. Elle regarda la voiture… De toute façon, cela restait un véhicule. Il fallait faire attention et ne pas prendre Terra Nova pour un terrain de jeu.

-Nous ne nous sommes pas présentés encore. Natalya Petranova. Je suis la responsable des premiers secours. Normalement, ce n’était pas à moi de vous ramener le véhicule, mais comme je n’avais plus rien à faire. Je vous l’ai emmené.
-Les premiers secours qui apportent une bagnole explosée... C'est le SAV de l'armée, en faite? marmonnai-je en laissant entrer la jeune femme dans le bâtiment.

Après tout, ce n'est pas parce que je vis seul et presque en reclus que je ne connais pas la galanterie ! Souriant, j'entre dans le bâtiment avant de grimper l'escalier. Natalya me suit, et nous rejoignons mon bureau. Celui-ci est en vrac, des feuilles trainent partout. De plus, cette mezzanine qui offre en contrebas le garage joue aussi le rôle de chambre. Donc, en entrant dans le bureau, elle entre dans ma chambre? les garçons sont souvent réputés pour être..comment dire? Bordéliques. Malheureusement je ne fais pas exception à la règle

-Désolé pour...Cet accueil. J'ai un peu oublié votre venue. J'espère que vous aimez le café, je n'aime pas trop le goût amer, mais je suis en manque de boissons énergisantes, alors bon... Tenez, prenez et faites comme chez vous, je reviens un instant.

Descendant les escaliers, j'esquisse un rapide sourire : si je savais qu'un jour j'inviterai une femme dans un endroit aussi privé que ma chambre... Depuis mon arrivé sur Terra Nova, j'ai reçu mainte fois la visite de mon ami, un policier qui a démissionné pour une longue, très longue histoire. Kyle Hyde... Je range les quelques armes que j'étudiais dans un coffre-fort situé sous l'atelier, avant de prendre soin de le refermer. On ne sait jamais, j'ai eu encore une tentative de cambriolage avant-hier. Puis, le véhicule ne démarrant pas, je le pousse au milieu du garage vide. Me sentant observé, je croise le regard de la jeune demoiselle qui se tenait debout, sur la mezzanine. Remontant l'escalier, je remarque que la jeune demoiselle est assise à moitié sur un meuble. Je lui propose de s'asseoir sur une chaise, si elle le voulait, et je récupère ma chaise roulante avant de m'y asseoir. Tandis qu'elle fixe l'intérieur de son mug remplit de café, j'écoute son histoire...

-Vous savez. Nous, on n’y peut rien. C’est deux jeunes qui ont voulu le véhicule de fonction. Ils ont fait une course. Un carnosaure est passé. Il a donné un coup dans un véhicule qui a perdu le contrôle pour aller foncer dans l’arbre. L’autre conducteur a fui. Nous avons essayé de contacter via la radio, mais vu le témoignage de l’autre gamin. Il était mort. On est allé chercher le corps aujourd’hui avec la voiture. La zone n’était pas sûre. C’est vraiment des charognes quand ils le veulent. Donc le conducteur est mort suite au choc… Il s’est blessé avec un bout de verre, une hémorragie et c’est fini… C’était de toute façon trop tard.
-L'insouciance de la jeunesse...soufflai-je, vous devriez peut-être y réfléchir à deux fois avant de prêter ce genre de véhicules à ces jeunes... Quand je dis "vous", je ne veux pas dire toi en particulier. Mais bon, je suppose que vous n'avez pas le temps de jouer les baby-sitters... L'autre conducteur qui a fui, je suppose qu'il est de retour? Je ne voudrai pas être à sa place...lançai-je en frissonnant.

Perdre un ami et perdre tout honneur... Quoi que, l'honneur, c'est comme l'argent : dur a acquérir, facile à perdre. Je me relève avant de me pencher sur la rambarde de sécurité, pour voir le véhicule. Le choc a du être terrible. Serrant les poings, une phrase s'échappe de mes lèvres.

-Depuis quand Terra Nova est un terrain de jeu?... Quelle tristesse, autant pour le véhicule que pour cette vie perdue.

"Peut-être devrais-je juste dire que c'est terrible de perdre les siens, et tout le tralala... Bah, c'est pas mon histoire."

Je regarde intensément la jeune femme. Il me semble que je l'ai déjà vu quelque part.

-Bon. Arrêtons d'être professionnels pendant un instant, et parlons de toi un peu. Ce n'est pas tous les jours que je reçois des invités, après tout. Pour le véhicule, je m'en chargerai cette nuit.

La jeune soldate n’avait fait que de parler. Ce n’était d’ailleurs pas dans ses habitudes de dire des situations qui s’étaient déroulées sur le terrain. Elle gardait beaucoup de choses à l’intérieur de sa personne. Elle n’était pas non plus le genre de femme à se laisser facilement impressionnée ou intimidée. Oui, on pouvait dire qu’elle était délicieusement sûre d’elle. La jeune femme posa sa tasse de café à côté d’elle. Ses yeux détaillaient le jeune homme qui se trouvait en face. Il était jeune… Il devait sûrement être arrivé… Il y a pas très longtemps. La jeune femme n’était en tout cas pas prête à lui dire ou à lui avouer quelques choses sur sa vie. Peu de gens pouvaient se vanter d’avoir de la connaître énormément. Certains savaient qu’elle avait eu un gros béguin pour un homme marié. On pouvait les compter sur les doigts d’une main, en ayant peut-être le concerné avec… Bon. Après il fallait être réaliste pourquoi, elle devait parler d’elle. Pourquoi lui avoir posé cette question ? La jeune femme restait légèrement désarmer. Elle voulait rester dans un cadre professionnel. Peut-être que sa manière de faire n’allait pas être la bonne, mais cela lui était complètement égale.

« C’est vrai que Terra Nova n’est pas un terrain de jeu ou une terre pour se faire des amis. »

Pourquoi lui avait-elle d’abord craché cela au visage comme ça ? La jeune femme ne compatissait pas. Elle était de sang russe. Il savait tout à fait à quoi il s’entendait en faisant ça. La seule chose qu’elle pouvait compatir… C’était le deuil de leur famille. Elle voyait déjà les crises de nerfs de la mère qui deviendrait sûre protectrice avec ses autres enfants… La jeune femme avait pris sous son aile son frère. Même s’il était incontrôlable… Natalya faisait tout son possible pour le canalyser ! Il lui faisait penser aux mécaniciens qu’elle avait en face d’elle. Après une légère pause… Elle ne put se retenir. Elle n’avait sur le coup pas envie d’être gentille et encore moins sympathiser. Elle était techniquement sa supérieure. Elle était dans les hauts gradés. Elle n’avait pas envie de faire joujou.

« Je suis encore plus désolée pour mon excès de colère. Mais je ne suis pas une femme qui sympathise en un clin d’œil. Même si t’es bien foutu et que tu laisses sûrement pas indifférent certaine femme. Je ne vous dois rien et encore moins une histoire sur ma vie ou mon boulot… »

La jeune Russe voulait rester professionnelle. Elle n’était pas près de rentrer en contact aussi facilement avec la gent masculine. Natalya avait du géré le fait que son mari la trompait avec sa sœur. Son frère l’avait aussi suivi pour la raison suivante : « Je n’ai pas envie de rester avec une famille d’hypocrite… ». Elle l’avait pris avec pour lui donner un autre avenir ! Plus sain et moins pollué. Il pourrait vivre et ne pas se soucier de ce qu’il allait manger demain. Il pouvait enfin goûter un fruit. La jeune femme avait d’ailleurs vu qu’il ne l’avait plus vouvoyé. La jeune femme était plus vieille que lui. S’il elle le draguait ou si cela se répandrait toujours la rumeur. La nouvelle Cougar de la colonie est arrivée. Elle se pencha pour le saluer.

« Merci quand même pour ce café. »

La jeune femme fuyait-elle ses responsabilités ? Oui, c’était peut-être le cas ? Peut-être l’avait-il déjà croisé quand elle était en formation de premier secours sur le terrain ? Peut-être qu’elle l’avait déjà croisé dans le bar ? Cela n’avait pas d’importance. Elle n’allait surtout pas mettre beaucoup d’importance dans l’histoire. Elle lui adressa un sourire. Elle lança un regard sur la pièce et remarqua que cette pièce était plus une chambre qu’un bureau. Elle lâcha un léger rire et put se retenir de lui lâcher une blague sur son habitat.

« Et en plus de ça… Dès la première fois, vous m’emmenez dans votre chambre. C’est la meilleure. Un conseil rendait l’endroit un peu plus propre… »

Fais attention à ce qu’elle venait de dire. Non ce n’était pas obligé. La jeune femme n’allait même pas attendre une réponse. Elle ouvrit la porte pour se diriger dans l’hangar. Elle fuyait par la même occasion une tentation.

Face à toutes les remarques, je ne trouve rien d'autre à faire que de sourire. La jeune femme descend les escaliers, et je la rejoins aussitôt.

"Briser la glace...Si seulement cela pouvait être aussi facile..."

-Dis ! pour rester... Professionnels...Qu'est ce que tu penses de l'armée?

Tout en l'écoutant, j'ouvre le capot de la voiture avant de réparer les dégâts superficiels du moteur : reconnexion de câbles (dont je manque de peu de me prendre un coup de jus), vérification des inhibiteurs, etc... Je n'avais pas remarqué qu'elle a terminé son explication depuis déjà deux minutes, trop absorbé par mon travail.

-Vous savez, c'est rare que des gens viennent dans mon garage. ça fait plaisir d'avoir un peu de chaleur humaine.

"Au point où on en est avec le pare-brise..."

Je récupère un pied-de-biche, et donne de violent coups sur le pare-brise, sous le regarde étonné de la jeune femme.

-Désolé. Mon générateur est mort, et y'a des machines que je ne peux pas utiliser. Parmi eux, le Vexus.

Le Vexus est une machine qui permet de retirer et de remplacer un pare-brise. Depuis un mois je vis dans le froid, heureusement que ma veste retient bien la chaleur... Dehors, on entend le murmure du vent. Quelques fois, des bruits de pas, et des gens qui parlent. Deux soldats sont morts, et pourtant la vie continue... Remplaçant le pare-brise, je m'assois sur le toit de la voiture, jetant un œil vers la jeune demoiselle.

-Quelque chose m'échappe. ces deux jeunes soldats, ils devaient être nouveaux au service. Pourquoi les avoir laissé balader dehors? Bah, vous n'êtes qu'infirmière, qu'est ce que vous en savez... D'ailleurs, ce n'est pas trop dur votre job? Je veux dire, voir des blessés tous les jours, ça doit peser dans la conscience, non?

à vrai dire, si je pose ce genre de question, c'est juste par égoïsme... Son air distant qui pourrait déplaire pour certains, me plaisent en ce qui me concerne.

"Et je n'ai pas envie de rester seul tous le temps."